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Il est le nerf de la guerre depuis l’Antiquité et, aujourd’hui, il semble gouverner bien plus que nos simples finances. « It’s a rich man’s world », chantait ABBA, résumant en quelques mots l’emprise de l’argent sur notre société. Mais qu’est-ce qui nourrit cette obsession contemporaine pour la richité matérialiste? Est-ce une quête de sécurité ou une addiction cachée ?
À travers l’optique des spécialistes français en psychologie, Emmanuelle Dobbelaere et Christian Richomme, nous décortiquons ce désir incessant d’abondance financière et son impact sur notre santé émotionnelle et notre perception de soi. Loin d’être un sujet trivial, notre lien avec l’argent révèle nos craintes les plus profondes et nos quêtes de validation.
Il apparaît rapidement que notre perspective monétaire est intrinsèquement liée à nos expériences personnelles. Pour certaines personnes, la peur de manquer et les expériences de précarité façonnent une relation où l’argent devient un véritable bouclier contre l’incertitude de la vie. Emmanuelle Dobbelaere partage l’anecdote d’un multimillionnaire qui épargne encore sur l’eau chaude, témoignant de la complexité du rapport que l’on entretient avec la richesse.
La quête d’argent, pour Christian Richomme, peut s’apparenter à une dépendance où la moindre augmentation de salaire injecte une dose de dopamine comparable à celle procurée par certaines substances illicites. Ce mécanisme, similaire à celui des jeux d’argent, peut engendrer une addiction psychologique dangereuse, transformant l’argent de simple moyen d’échange en une recherche compulsive de validation personnelle.
L’argent, devenu un symbole de valeur personnelle, joue souvent les substituts à une estime de soi fragilisée. Des expériences enfantines, où la réussite matérielle était associée au succès personnel, sont souvent à la base de ce phénomène. Dobbelaere souligne que la richesse devient le seul indicateur de valeur pour certains, révélant un fondement émotionnel à cette obsession.
Dans notre ère digitale, les réseaux sociaux et la culture de la consommation exercent une pression sociale incontestable, renforçant l’idée que le bonheur est matériel. Les images de luxe et de richesse exacerbent une comparaison perpétuelle, poussant l’individu dans une quête interminable de possessions.
Pour rétablir un rapport équilibré avec l’argent, Richomme suggère d’explorer et de comprendre les associations dysfonctionnelles issues de l’enfance ou d’épisodes affectifs particuliers. Dobbelaere, pour sa part, conseille de cultiver une valeur personnelle indépendante de la richesse. Une démarche qui implique une prise de conscience active pour reconnaître l’argent comme un outil, et non une finalité.
Pour conclure, notre relation à l’argent nécessite une introspection significative et un effort conscient pour détacher notre estime personnelle de notre capital financier. Ainsi, peut-on espérer retrouver une harmonie, là où l’argent n’est ni un idéal ni une menace, mais simplement un moyen parmi d’autres d’atteindre le bien-être.